La coopération Sud-Sud est un vaste cadre de collaboration entre les pays du Sud dans les domaines politique, économique, social, culturel, environnemental et technique. Il s’agit d’un outil utilisé par les États, les organisations internationales, les universitaires, la société civile et le secteur privé pour partager les connaissances, les compétences, les ressources et les initiatives réussies dans différents domaines.
Dans son rapport de 2017 sur l’état de la coopération Sud-Sud à l’Assemblée générale des Nations Unies, António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies, a chargé le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (UNOSSC) de coordonner, en consultation avec les agences de l’ONU, la préparation de la stratégie de coopération Sud-Sud à l’échelle du système des Nations Unies pour que ce dernier apporte un soutien plus cohérent et coordonné.
«La coopération Sud-Sud continue de se révéler prometteuse pour accélérer les progrès permettant de réaliser les Objectifs de développement durable 2030», a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies le 12 septembre 2019, à l’occasion de la Journée des Nations Unies consacrée à la coopération Sud-Sud.
La coopération Sud-Sud et triangulaire (CSST) est une collaboration dans laquelle les pays donateurs traditionnels et les organisations multilatérales facilitent les initiatives Sud-Sud par la fourniture de mécanismes de financement, de programmes de formation et de gestion et de systèmes technologiques ainsi que d’autres formes de soutien.
La CSST implique trois acteurs: au moins deux pays en développement du Sud et un acteur du Nord. Ce dernier (qui peut être une organisation internationale) fournit les ressources financières afin que les pays du Sud puissent bénéficier d’une assistance technique sur un sujet précis. La division «Nord» et «Sud» se réfère aux différences sociales, économiques et politiques entre les pays industrialisés (Nord) et les pays en développement (Sud) et ne dépend pas de la situation géographique.
- Les pays du Sud ont contribué à plus de la moitié de la croissance mondiale ces dernières années.
- Le commerce interne aux pays Sud-Sud est plus important que jamais, représentant plus d’un quart de l’ensemble du commerce mondial.
- Les sorties d’investissements directs étrangers du Sud représentent un tiers des flux mondiaux.
- Les transferts d’argent des travailleurs migrants vers les pays à revenu faible ou intermédiaire ont atteint 466 milliards d’USD en 2018, ce qui a contribué à sortir des millions de familles de la pauvreté.
Notre objectif consiste à réduire les écarts de développement postal entre les Pays-membres de l’UPU dans le monde. La CSST ne se limite pas à la mobilisation de ressources. Il s’agit de l’utilisation d’une méthode spécifique qui comprend ce qui suit:
- «Rien pour moi sans moi», voix du Sud dans le domaine de la coopération au développement (en d’autres termes, les solutions doivent être spécifiques à chaque pays, tout en étant alignées sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies).
- L’utilisation de technologies appropriées.
- L’utilisation des enseignements tirés dans les pays du Sud.
- L’alignement des projets de coopération au développement sur les priorités nationales des pays.
Le Congrès d’Abidjan 2021 a spécifiquement adopté cette méthodologie pour lever des ressources en faveur des Pays-membres en développement bénéficiaires de l’UPU. L’objectif est de soutenir leurs initiatives respectives en appliquant une approche de développement «ascendante». Par conséquent, nous cherchons à accroître la participation des pays du Nord pour trouver de telles solutions pour les pays du Sud au sein de la CSST. Nous nous efforçons d’utiliser cette méthodologie dans toutes nos activités de coopération au développement, et notre idée est de «faire plus avec moins» et donc «d’être plus efficace».
Nos principaux objectifs sont les suivants:
- Soutenir les efforts nationaux et régionaux en matière de développement.
- Renforcer les capacités institutionnelles et techniques.
- Améliorer l’échange de connaissances et d’expériences entre les pays en développement.
- Répondre aux défis spécifiques de ces pays en matière de développement.
- Optimiser les retombées de la coopération internationale et renforcer l’efficacité de l’UPU dans la région.
En ce qui concerne la CSST, plusieurs projets sont prévus et en cours de réalisation:
- Le projet de préparation opérationnelle pour le commerce électronique (ORE) basé sur la méthodologie relative à la CSST pour une plus grande efficacité.
- Les activités de formation au Collège postal de l’Asie et du Pacifique (APPC) en se basant sur la meilleure expérience des pays dans le Sud.
- Le renforcement du secteur postal pour qu’il remplisse son obligation sociale (en cours, par le biais du fonds spécial du Japon).
- Le renforcement des capacités des employés postaux des pays les moins avancés de l’Asie dans le cadre de l’APPC (en cours, dans le cadre du fonds spécial de la République populaire de Chine).
L’OMS et l’UPU s’associent pour améliorer l’accès aux lunettes
Partenariat entre les postes et les bibliothèques pour réduire la fracture numérique
L’Union postale universelle (UPU) et la Fédération internationale des associations de bibliothécaires et des bibliothèques (IFLA) s’associent pour améliorer l’accès aux services numériques essentiels et le renforcement des capacités grâce aux réseaux mondiaux accessibles et fiables des bureaux de poste et des bibliothèques.
